Suis-je fait pour les études de médecine ?
Les candidats qui tentent une PACES (Première année commune d'études de santé) sont chaque année plus nombreux et le concours pour entrer en deuxième année toujours très sélectif. Mieux vaut donc savoir ce qui vous attend en PACES mais aussi durant les dix années d'études médicales !
"J'avais toujours voulu être médecin, raconte Laurine, alors après mon bac S, je me suis inscrite sans hésiter en PACES à Paris VI". Malheureusement l'étudiante a échoué deux ans de suite au concours, et cela malgré un travail acharné : "Mon niveau scientifique n'était pas assez bon, reconnaît-elle. La première année, j'étais très mal classée mais j'ai voulu redoubler pour me dire que j'avais tout tenté"...Comme Marine, plus de 80% des candidats des candidats ne passent pas la barrière du concours d'entrée en deuxième année de médecine, le taux de réussite global des primants et des redoublants étant de 18,9% en 2014-2015 d'après les chiffres recueillis par L'Etudiant.
C'est donc une bonne idée de vous interroger sur vos chances de réussite : "Avoir la vocation ne suffit pas, dit Julien, en 5ème année. Il faut travailler énormément pour réussir le concours de 1ère année, et ne pas oublier qu'on a des examens chaque année et cela pendant dix ans". Alors, avez-vous le profil pour tenter l'aventure ?
Avoir un bon niveau scientifique au départ
En PACES, même si tous les lycéens peuvent s'inscrire, les bachelier S sont rois et représentent 99% des reçus au concours.
Normal puisque le programme du concours - qui varie légèrement d'une
université à l'autre - comporte de la chimie et biochimie, de la
physique, de la biologie, histologie et embryologie, de la
biostatistique basée sur des maths (calculs différentiel et intégral,
stats et probabilités).
Il y a bien aussi de l'anatomie, plus proche de la médecine, et une matière de sciences humaines intitulée "Santé, société, humanité" (SSH), mais ne vous leurrez pas : pour avoir des chances de réussite suffisantes, il faut avoir un bon niveau scientifique.
Vous devez déjà bien maîtriser des notions de base (par exemple, en biologie : qu'est-ce qu’une cellule, une hormone, une glande, en chimie : acide/base et oxydoréduction, en physique : radioactivité, ondes et optique). Et il vous faut aussi savoir mener un raisonnement avec rigueur.
Le concours repose en effet sur des QCM (questions à choix multiples) qui portent sur des questions de cours et des résultats d'exercices qu'il faut faire au brouillon.
Il y a bien aussi de l'anatomie, plus proche de la médecine, et une matière de sciences humaines intitulée "Santé, société, humanité" (SSH), mais ne vous leurrez pas : pour avoir des chances de réussite suffisantes, il faut avoir un bon niveau scientifique.
Vous devez déjà bien maîtriser des notions de base (par exemple, en biologie : qu'est-ce qu’une cellule, une hormone, une glande, en chimie : acide/base et oxydoréduction, en physique : radioactivité, ondes et optique). Et il vous faut aussi savoir mener un raisonnement avec rigueur.
Le concours repose en effet sur des QCM (questions à choix multiples) qui portent sur des questions de cours et des résultats d'exercices qu'il faut faire au brouillon.
Il est clair que plus vous élevez votre niveau par avance, mieux
vous suivrez le rythme effrené de la première année. C'est la raison
pour laquelle les bacheliers ayant décroché des mentions bien et surtout très bien au bac ont des chances de réussite supérieures aux autres.
Selon l'université de Lille par exemple, les bacheliers mention très bien auraient 50% de chances de réussir le concours du premier coup, contre 15% pour les mentions bien, 5% pour les mentions assez bien et des chances très faibles pour tous les autres...
La mention n'a rien de magique - il faudra toujours travailler - mais elle est un bon indicateur du niveau général de l'étudiant en fin de terminale.
Pour ceux qui aiment les probabilités, l'université de Clermont a d'ailleurs bâti un simulateur qui permet de situer ses chances en fonction de sa série, de ses notes et de sa mention au bac. Votre profil est rapproché de celui de 5 500 étudiants en Paces à Clermont de 2011 à 2015 et de leurs résultats au concours.
Selon l'université de Lille par exemple, les bacheliers mention très bien auraient 50% de chances de réussir le concours du premier coup, contre 15% pour les mentions bien, 5% pour les mentions assez bien et des chances très faibles pour tous les autres...
La mention n'a rien de magique - il faudra toujours travailler - mais elle est un bon indicateur du niveau général de l'étudiant en fin de terminale.
Pour ceux qui aiment les probabilités, l'université de Clermont a d'ailleurs bâti un simulateur qui permet de situer ses chances en fonction de sa série, de ses notes et de sa mention au bac. Votre profil est rapproché de celui de 5 500 étudiants en Paces à Clermont de 2011 à 2015 et de leurs résultats au concours.
Avoir de grosses capacités de travail
Le niveau de départ ne fait pourtant pas tout : il faut bûcher intensément et dès le premier jour.
En PACES, il n'y a qu'une vingtaine d'heures de cours par semaine mais
il faut y ajouter énormément de travail personnel pour apprendre les
cours le plus précisément possible et s'entraîner aux exercices. Comptez
jusqu'à 32 heures hebdomadaires de travail perso selon l'Observatoire
national de la vie étudiante !
Il est clair que ce n'est pas l'année où se lancer dans de grands projets. Certes, à partir de la deuxième année, le rythme est moins soutenu. "Mais il y a quand même des examens à passer chaque semestre, on ne peut jamais se relâcher", confie Sami, étudiant en deuxième année à Paris 5.
Et durant des années, il faut jongler entre les cours, les TD, les stages et les gardes à l'hôpital, et les examens à préparer. Sans oublier qu'en fin de 6ème année, vous avez encore encore le rude concours de l'internat à passer.
Il est clair que ce n'est pas l'année où se lancer dans de grands projets. Certes, à partir de la deuxième année, le rythme est moins soutenu. "Mais il y a quand même des examens à passer chaque semestre, on ne peut jamais se relâcher", confie Sami, étudiant en deuxième année à Paris 5.
Et durant des années, il faut jongler entre les cours, les TD, les stages et les gardes à l'hôpital, et les examens à préparer. Sans oublier qu'en fin de 6ème année, vous avez encore encore le rude concours de l'internat à passer.
Travailler régulièrement et avec méthode
A la capacité de travail doit s'ajouter la maîtrise de méthodes de travail.
"Trop d’étudiants se lancent dans des études médicales exigeantes, en
particulier la préparation d’un concours difficile, en ignorant tout de
leur boîte à outils intellectuels", souligne le docteur Chantal Régnier,
auteur du guide de méthodologie Réussir sa première année de médecine.
Pour réussir en médecine, il faut en effet avoir acquis des méthodes efficaces pour apprendre, mémoriser et restituer vos connaissance en un temps limité.
Avez-vous pris l'habitude de travailler régulièrement, d'établir un planning dès que vous démarrez un temps d'étude, de réciter et de contrôler vos acquis, de travailler parfois en groupe ?
En médecine, notamment en première année, le volume de connaissances à intégrer est tel, qu'il ne suffit pas d'être brillant. Ici l'apprentissage du dernier moment ne marche pas. L'effort doit être méthodique et persévérant : vous vous y voyez toujours ?
Pour réussir en médecine, il faut en effet avoir acquis des méthodes efficaces pour apprendre, mémoriser et restituer vos connaissance en un temps limité.
Avez-vous pris l'habitude de travailler régulièrement, d'établir un planning dès que vous démarrez un temps d'étude, de réciter et de contrôler vos acquis, de travailler parfois en groupe ?
En médecine, notamment en première année, le volume de connaissances à intégrer est tel, qu'il ne suffit pas d'être brillant. Ici l'apprentissage du dernier moment ne marche pas. L'effort doit être méthodique et persévérant : vous vous y voyez toujours ?
Etre prêt à faire des études longues
Faire médecine, ce n'est pas seulement préparer un concours durant
un an. Il faut en tout 9 à 11 d'études pour devenir médecin. Après la
PACES, vous abordez les 2ème et 3ème année, puis en 4ème, 5ème et 6ème année, vous êtes externe et apprenez la médecine à la fois à l'hôpital et à l'université. En 6ème année, nouveau concours : vous passez l'internat, cela au moment où la plupart de vos amis ont achevé leurs études et entrent dans la vie active.
Puis selon la spécialité choisie, vous avez encore trois à quatre ans d'études comme interne...
"Les études sont longues mais très intéressantes, souligne toutefois Marie-France Bellin, professeur à la faculté de médecine de Paris 11. Dès la 2ème année, les étudiants font des stages. Et côté cours, il y a toujours de nouvelles matières. Quand on est externe, on avance en responsabilité et avec l'internat, c'est l'entrée ou presque dans la vie active".
En réalité, même en exercice, le médecin doit continuer à se former : il vous faut donc aimer être en situation d'apprentissage permanent, avoir l'esprit curieux, avide de toujours mieux comprendre les avancées médicales, de découvrir de nouvelles thérapies.
Puis selon la spécialité choisie, vous avez encore trois à quatre ans d'études comme interne...
"Les études sont longues mais très intéressantes, souligne toutefois Marie-France Bellin, professeur à la faculté de médecine de Paris 11. Dès la 2ème année, les étudiants font des stages. Et côté cours, il y a toujours de nouvelles matières. Quand on est externe, on avance en responsabilité et avec l'internat, c'est l'entrée ou presque dans la vie active".
En réalité, même en exercice, le médecin doit continuer à se former : il vous faut donc aimer être en situation d'apprentissage permanent, avoir l'esprit curieux, avide de toujours mieux comprendre les avancées médicales, de découvrir de nouvelles thérapies.
Avoir très envie d'être médecin
Pour tenir la distance, mieux vaut bien sûr être motivé par le métier en lui-même, même s'il faut attendre longtemps pour choisir sa spécialité.
"Médecine, ce n'est pas pour les littéraires, mais ce n'est pas non plus une science dure, poursuit Marie-France Bellin. Des qualités humaines, l'esprit de synthèse, la capacité à travailler en équipe sont indispensables."
Même si vous en êtes encore loin, demandez-vous quand même si vous vous voyez un jour médecin : examiner des malades, les recevoir en consultation, pratiquer des interventions, poser des diagnostics, prendre en charge la santé et la vie des personnes ... Mieux vaut en avoir envie car le métier ne fait pas dans la demi-mesure : on le pratique en général à vie et en se donnant à fond, bref : il faut être passionné !
"Médecine, ce n'est pas pour les littéraires, mais ce n'est pas non plus une science dure, poursuit Marie-France Bellin. Des qualités humaines, l'esprit de synthèse, la capacité à travailler en équipe sont indispensables."
Même si vous en êtes encore loin, demandez-vous quand même si vous vous voyez un jour médecin : examiner des malades, les recevoir en consultation, pratiquer des interventions, poser des diagnostics, prendre en charge la santé et la vie des personnes ... Mieux vaut en avoir envie car le métier ne fait pas dans la demi-mesure : on le pratique en général à vie et en se donnant à fond, bref : il faut être passionné !
Envisager un plan B pour garder un bon mental
Dès le deuxième semestre de Paces, vous pouvez présenter le concours de trois autres filières médicales : odontologie (dentaire), maïeutique (sage-femme), pharmacie. Chaque université propose aussi ses propres parcours de réorientation : en L1 scientifique, école d'ingénieurs...
L'une de ces voies pourraient-elles vous intéresser ? Sans vous démobiliser, le fait d'avoir un "plan B" peut aider à gérer le stress à l'approche du concours.
C'est d'ailleurs une autre aptitude importante à prendre en compte avant de vous engager dans cette voie : la capacité à gérer la pression et à garder un bon moral est un véritable atout pour bien vivre l'année un peu folle qu'est la Paces.
Confronté à la souffrance et à la maladie, le médecin ne doit-il pas savoir gérer son stress et ses émotions pour être un vrai professionnel ?
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