Cultiver son intelligence émotionnelle
Et si nous savions faire de nos émotions et de celles de nos proches une force ? Une aptitude à agir avec tact, à entrer en relation profonde avec les autres et à gérer les conflits efficacement. Cela vous fait rêver ? Bienvenue au pays de l'intelligence émotionnelle.
A l'école, Sophie n'avait jamais spécialement brillé. Après son BTS et
sa licence de commerce, elle a pourtant trouvé un emploi de manager dans
une société d'assurance. Là, elle s'est épanouie dans ce travail
d'équipe où tout le monde a apprécié son ouverture, sa bonne humeur et
sa capacité d'animation. A-t-elle une bonne "intelligence émotionnelle" ? Sans doute.
En tout cas, il est clair aujourd'hui que nos capacités à réussir et à être heureux ne dépendent pas uniquement de notre QI (quotient intellectuel), c'est-à-dire de nos capacités verbales et logico-mathématiques.
Dans les années 1990, des psychologues américains ont établi qu'elles
dépendaient aussi largement de la façon dont nous utilisons nos émotions
pour agir de façon ajustée aux autres et aux circonstances. Le concept
"d'intelligence émotionnelle" était né et il allait remporter un grand
succès.
Dans les années 1990, des psychologues américains ont établi qu'elles dépendaient aussi largement de la façon dont nous utilisons nos émotions pour agir de façon ajustée aux autres et aux circonstances. Le concept "d'intelligence émotionnelle" était né et il allait remporter un grand succès.
Une intelligence précieuse pour la vie professionnelle
Découvrez ci-dessous la conférence donnée début 2016 dans une
école de commerce française, Grenoble Ecole de Management, par un
spécialiste d'intelligence émotionnelle.
On y découvre comment les émotions agitent des réseaux de neurones à l'arrière du cerveau, qui peuvent bloquer ou perturber le travail de la zone préfrontale chargée des raisonnements. Moralité : pour bien gérer ses émotions, il faut déjà éviter de réagir à chaud, au risque de prendre des décisions irrationnelles ou regrettables.
Mais il ne faut pas non plus reléguer ses émotions au tréfond de soi, au risque de ne pas entendre les messages importants qu'elles nous livrent.
On y découvre comment les émotions agitent des réseaux de neurones à l'arrière du cerveau, qui peuvent bloquer ou perturber le travail de la zone préfrontale chargée des raisonnements. Moralité : pour bien gérer ses émotions, il faut déjà éviter de réagir à chaud, au risque de prendre des décisions irrationnelles ou regrettables.
Mais il ne faut pas non plus reléguer ses émotions au tréfond de soi, au risque de ne pas entendre les messages importants qu'elles nous livrent.
Pour développer notre "intelligence émotionnelle", quelles autres
attitudes faut-il cultiver ? Trois semblent stratégiques.
Savoir analyser ses propres émotions
Savoir analyser les émotions qui nous traversent, les reconnaître
et les nommer est très important pour prendre du recul. C'est l'étape
qui permet de "ne pas agir à chaud", "sur un coup de tête", et qui
permet à l'émotion de perdre de son intensité.
"J'ai toujours eu un problème à maîtriser la colère, reconnaît Jimmy, et cela m'a joué pas mal de tours". La colère est l'une des émotions les plus faciles à repérer, mais savez-vous reconnaître les pointes de tristesse ou les peurs plus subtiles qui peuvent provoquer certains comportements de fuite ou d'abandon ?
Certains ont semble-t-il une facilité particulière pour analyser leurs émotions. "Quand j'ai eu une journée agitée, j'aime repenser à ce que j'ai vécu en marchant pour rentrer chez moi, dit Soufiane. Cela m'aide à décompresser". Cette capacité à se comprendre constituerait même l'une des huit formes d'intelligence repérées par l'Américain Howard Gardner : l'intelligence intrapersonnelle.
"J'ai toujours eu un problème à maîtriser la colère, reconnaît Jimmy, et cela m'a joué pas mal de tours". La colère est l'une des émotions les plus faciles à repérer, mais savez-vous reconnaître les pointes de tristesse ou les peurs plus subtiles qui peuvent provoquer certains comportements de fuite ou d'abandon ?
Certains ont semble-t-il une facilité particulière pour analyser leurs émotions. "Quand j'ai eu une journée agitée, j'aime repenser à ce que j'ai vécu en marchant pour rentrer chez moi, dit Soufiane. Cela m'aide à décompresser". Cette capacité à se comprendre constituerait même l'une des huit formes d'intelligence repérées par l'Américain Howard Gardner : l'intelligence intrapersonnelle.
Quand vous essayez d'analyser vos émotions, ne vous jugez pas : en soi, une émotion n'est ni bonne ni mauvaise. Vous n'avez donc pas à vous en vouloir de ressentir de la peur ou de la colère et surtout vous ne pouvez pas vous en empêcher.
Mais vous pouvez réfléchir à ce que vous allez faire de cette peur ou de cette colère. Là intervient votre responsabilité sociale et morale. Allez-vous vous venger, cacher votre peur et faire comme si elle n'existait pas, ou bien essayer de comprendre son origine ? L'intelligence émotionnelle est alors la capacité à être positif et créatif pour transformer en force de vie l'émotion négative.
Développer de l'empathie pour les autres
Nous sommes faits pour vivre en relation avec les autres.
L'empathie est cette capacité à ressentir ce que ressent l'autre, à le
comprendre, à se réjouir ou à souffrir avec lui ou elle.
Là encore, certains semblent plus doués naturellement pour l'empathie, mais on peut développer ce talent en améliorant l'écoute des autres. Dans un groupe, la personne empathique a l'art de sentir les blocages ou les désaccords, elle a l'intuition des situations et peut éviter ainsi bien des maladresses et des conflits.
Et dans le couple, l'empathie, portée par l'amour et l'attention à l'autre, est encore plus précieuse lorsqu'on souhaite se mettre "au diapason" et dialoguer en profondeur.
Là encore, certains semblent plus doués naturellement pour l'empathie, mais on peut développer ce talent en améliorant l'écoute des autres. Dans un groupe, la personne empathique a l'art de sentir les blocages ou les désaccords, elle a l'intuition des situations et peut éviter ainsi bien des maladresses et des conflits.
Et dans le couple, l'empathie, portée par l'amour et l'attention à l'autre, est encore plus précieuse lorsqu'on souhaite se mettre "au diapason" et dialoguer en profondeur.
Savoir nouer des relations humaines justes et chaleureuses
Car il ne suffit pas de repérer ses propres émotions et celles des
autres. Tout cela doit nous servir à orienter nos paroles et notre
relation à l'autre. Prendre conscience que vous avez peur de votre
professeur ou de votre patron ne sert à rien si vous ne changez rien à
votre façon d'être face à lui.
Là intervient sans doute notre intelligence rationnelle : dans cette situation, avec toutes les émotions ressenties, quelle attitude utile et positive avoir ? N'êtes-vous pas trop froid ou trop silencieux ? Dans certaines situations délicates, notamment de conflit, il n'est pas interdit de demander conseil.
Vous agissez ainsi avec tact et finesse et le succès est plus souvent au rendez-vous. Vous avez déployé votre intelligence émotionnelle.
Là intervient sans doute notre intelligence rationnelle : dans cette situation, avec toutes les émotions ressenties, quelle attitude utile et positive avoir ? N'êtes-vous pas trop froid ou trop silencieux ? Dans certaines situations délicates, notamment de conflit, il n'est pas interdit de demander conseil.
Vous agissez ainsi avec tact et finesse et le succès est plus souvent au rendez-vous. Vous avez déployé votre intelligence émotionnelle.
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